La rue de la Roquette : sous les pavés, le bagne ?
Source: https://www.monnuage.fr/point-d-interet/rue-de-la-roquette-a3777#
Si la rue de la Roquette rime aujourd’hui avec fête, ça n’a pas toujours été le cas ! Le quartier des jeunes l’était déjà il y a un siècle, mais certainement pas pour prendre un verre…
Aux enfants de la chance
La rue de la roquette doit son nom à une petite fleur, jaune ou violette, qui fleurit en septembre et a de nombreuses qualités gustatives. L’histoire du quartier, elle, est plutôt tournée vers les mauvaises graines. La prison de la Grande Roquette, fermée en 1900, abritait ainsi des bandits d’envergure, criminels et assassins en instance de départ pour le bagne.
Un peu plus loin, dans la seconde prison de la rue, la Petite Roquette, c’est pire. Jusqu’en 1920, date à laquelle elle fut réservée aux femmes, la prison était destinée aux enfants ! Des vauriens, arrêtés pour des petits larcins, dont certains n’avaient pas plus de cinq ans…
Poètes maudits et apprentis fêtards
La rue de la Roquette a heureusement fait depuis longtemps table rase du passé. Un square a remplacé la prison et, en sous-sol, la salle de spectacle Olympes-de-Gouges accueille des brunchs et des festivals. C’est tout de même plus sympa que la taule.
Aujourd’hui, la rue de la Roquette est principalement occupée par des magasins branchés, des galeries d’art, des restaurants et des bars. Au 17 de la rue, Paul Verlaine s’y était d’ailleurs installé pour écrire Les Poètes Maudits. Et prendre des verres d’absinthe ?
Un peu plus loin, rue de Lappe, tous les étudiants de Paris viennent suivre son exemple en noyant leur jeunesse dans le monde de la nuit. Au petit matin, il n’est pas rare que les policiers viennent récupérer les jeunots qui ne tiennent pas bien le Get 27. Mais même pour les plus récalcitrants, pas d’inquiétude : la prison a fermé.