Comment bien choisir votre locataire ?

Vérifiez la compatibilité des projets

Votre mise à la location correspond à un projet bien défini tout comme la recherche d’un logement à la location pour la personne qui vous sollicite. Il s’agit pour vous de vérifier que ces deux projets sont compatibles. Dans le cadre d’un investissement locatif à long terme vous recherchez probablement une certaine stabilité source d’allègement de la gestion locative. Un souhait incompatible avec le projet d’un étudiant ou d’un cadre en mutation géographique temporaire qui sera probablement amené à donner son congé au bout d’un an !

Exigez des justificatifs

En tant que propriétaire vous avez des droits avant de vous lancer dans la rédaction du bail notamment celui d’exiger des justificatifs d’identité et de solvabilité. Demandez au locataire potentiel de venir avec une pièce d’identité, ses trois dernières feuilles de salaires, son contrat de travail, son avis d’imposition, un justificatif de domicile (quittance de loyer ou facture EDF). N’acceptez pas les copies déjà faites : copiez ces originaux en sa compagnie. Il est en effet très simple aujourd’hui de falsifier des documents avec un logiciel de traitement d’image et l’usage de faux est malheureusement très répandu ! 

Bon à savoir : vous n’avez pas le droit de demander une copie de la carte de sécurité sociale ou des relevés de compte bancaire.

Un niveau de revenu suffisant

Le risque d’impayé est d’autant réduit que les revenus du locataire sont compatibles avec le montant du loyer. Une règle de prudence tend à conseiller aux bailleurs d’exiger un niveau de revenu mensuel équivalent à 2,5 ou 3 fois ce dernier. Dans les faits cette règle est à adapter à la situation du marché locatif dans le secteur concerné. Plus il y a de candidats à la location, plus les bailleurs peuvent se permettre d’être exigeants et inversement !

Des profils à privilégier ? Ne pas tomber dans la discrimination !

Dans un contexte économique difficile vous devez savoir préserver vos intérêts et sélectionner les profils dont la solvabilité est assurée à longs termes : les titulaires d’un CDI ou les personnes bénéficiant   d’un cautionnement solide par exemple. Si ces critères sont tout à fait légitimes d’autres sont non seulement irrecevables mais illégaux : les articles 225-1 du Code Pénal et 1er de la loi du 6 juillet 1989 vous interdit de rejeter un locataire en arguant de son genre, de sa race, de sa religion, de sa situation familiale, de sa sexualité, d’un handicap, de son physique ou de sa santé.

 

Lorsque vous étudiez le dossier d’un locataire potentiel et dans les échanges que vous entretenez avec ce dernier soyez attentif à la qualité de la relation qui s’établit. Sachez faire preuve d’ouverture et de franchise. Lorsque la réciprocité est au rendez-vous, il y a fort à parier que la personne en face de vous est sincère et honnête. Un ressenti qui n’est pas sans importance pour la suite !