Les notaires annoncent une baisse des prix dans l'immobilier pour le deuxième semestre.
Même si l’on est loin du « trou d’air immobilier » de 2009-2010, les perspectives pour le marché de l’immobilier sont plutôt maussades d’après la note de conjoncture immobilière publiée par les notaires en mai dernier… Qu’il s’agisse de biens neufs ou anciens, les spécialistes prévoient deux scénarios dans la note de conjoncture de mai 2012.
Immobilier ancien : une baisse des prix conditionnée par les actions du gouvernement
Selon les notaires, si les taux d’intérêt restent à leur niveau actuel ou continuent de baisser, si la politique fiscale du nouveau gouvernement est modérée et si la loi sur l’encadrement des loyers n’est pas dissuasive, l’immobilier ancien pourrait accuser une baisse de 10 à 15 % des ventes, et de 5 à 10 % des prix (5 dans les zones où le marché immobilier est tendu, comme à Paris). Si le scénario inverse se produisait, la baisse des ventes et des prix pourrait s’accentuer.
Immobilier neuf : pas de prévision de baisse
Dans le neuf, peu importe le scénario, le constat est plus pessimiste. La suppression de certaines niches fiscales concernant les logements neufs ne devrait pas inciter à l’achat (Scellier,). Les prix du neuf ne devraient pas baisser non plus, « soutenus par l'augmentation de la part de logements sociaux dans les futurs programmes immobiliers » indique la note de conjoncture immobilière.
Frilosité et immobilisme conduisent à une baisse des prix
La baisse des prix dans l’immobilier est due à plusieurs facteurs : les primo-accédants, ceux qui investissent dans leur premier achat immobilier, se raréfient en raison de la baisse du nombre de prêts accordés par les banques, de l’augmentation du chômage et de la suppression de certains avantages à l’achat. Par ailleurs, les vendeurs ne veulent pas diminuer leurs prix, ce qui cause une baisse du nombre de ventes.
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