Exposition LAFORET VALENCE X JOSE GALANTE à partir du 28 mai 2021
Découvrez chez Laforêt Valence l'exposition de l'artiste peintre José Galante
Nous sommes heureux et honorés de vous annoncer aujourd'hui l'ouverture de l'exposition de l'artiste peintre José GALANTE à l'agence au 22 boulevard du général de Gaulle.
Restez connecté sur vos pages facebook et/ou instagram car de nombreuses publications sur l'artiste et ses peintures paraîtront dans les semaines à venir.
L’Art est le miroir du monde, disait-on au XIII° siècle.
(Le miroir pas le reflet)
En opposition totale, à une mode qui voudrait que l’art soit le reflet de notre société, j’ai fais mienne cette conception qui veut que l’art soit l’expression de l’Univers...
Mon travail qui n’est, ni abstraction ni figuration, mais simple expression de méditations tant macrocosmiques que microcosmiques, rend en quelque sorte compte de mon obsessionnelle quête de la compréhension du sens d’un Univers, dont je refuse l’idée même qu’il ne puisse en avoir.
Oui, je suis iconoclaste
Je désire et ce n’est pas original, n’exprimer que l’essentiel, le primordial et ce, au delà même de l’humanité, non pas que je rejette l’homme, au contraire, même s’il ne le représente pas, mon travail ne saurait l’ignorer,mais sa représentation anthropomorphique, outre le primaire dans lequel elle me paraîtrait l’enfermer, constituerait pour moi une espèce de quasi sacrilège, le désacralisant en quelque sorte.
Oui, je suis iconoclaste. j’ai néanmoins parfois concédé à la représentation humaine, par le truchement d’une main. La main, non pas le rire, étant plus pour moi, le propre de l’homme.
Et puis, n’est elle pas l’un des plus puissants symboles de l'Esprit dans la Matière ?
La réflexion de nos prédécesseurs était de fait enserrée dans la religion
Pour entrapercevoir notre finalité, je cherche à découvrir l’insondable de nos origines, en amont même de notre existence, aux confins de la naissance de l’Univers.
L'unicité de la matière. La longévité de l’atome. Le Big-Bang. Le Temps, les Ondes, les particules. La théorie du Grand Tout. Les super- cordes. Le pourquoi et le comment... Existe-t-il un principe unique de toute chose? L’énergie contenue dans la matière est-elle l’esprit de cette matière, lequel serait donc lui même matière ?
La noblesse de l’art n’est elle pas dans son expression du fondamental ?
Cette préoccupation du fondement des choses est certes décelable à toutes les époques de l’histoire de l’Art.
Et même si la réflexion de nos prédécesseurs était de fait, enserrée dans la religion, laquelle dispensait et filtrait le savoir, leur Art, même profane, avait néanmoins cette dimension de transcendance emblématique qui ennoblit les âmes.
l’obsessionnel besoin d’expliquer, faute de la comprendre, cette “foutue” Genèse de l’Univers ?
Bien que peignant depuis l’âge de dix ans, mon premier grand contact physique avec l‘Art eut lieu à FLORENCE, en la Galerie des Offices.
Le Cinquecento !
J’avais quinze ans, quel choc ...
M’en suis-je vraiment remis ? Les italiens non plus me semble t-il...
Progressivement, au fil des ans, les autres époques se révélèrent à moi.
Poursuivant cette quête jusqu’aux prémices de l’Histoire, je cherchais à pénétrer aussi l’enseignement des traditions primordiales, lequel non seulement s’il est bien compris, jamais n’a, me semble t-il, contredit les sciences contemporaines, mais surtout, jamais n’y a occulté la dimension de l’Esprit.
Cette tradition primordiale, contenue pour l’essentiel dans les textes fondateurs des religions paraît, (bien qu’elle naisse en divers lieux géographiques dispersés), issue d’un tronc commun ; Ou bien, l’inconscient collectif que définissait JUNG, est il réel et si puissant que spontanément se manifeste, depuis les six directions du globe, une seule et même tradition?
En tout état de cause, si l’expression diffère, la finalité du message semble bien, elle, être unique. N’est-ce pas encore et toujours l’obsessionnel besoin d’expliquer, faute de la comprendre, cette “foutue” Genèse de l’Univers ?
L’or de Byzance n’est pas ostentation, il porte simplement la vibration grave, généreuse, extatique, des chants orthodoxes.
l’iconographie. La peinture Mozarabe, les Icônes, les Calligraphies, les mosaïques Byzantines, Musulmanes, puis l’architecture Cistercienne et toute la sculpture Pré Romane, Romane, Gothique, sont pour moi, au delà du plaisir des yeux, de par leur noble simplicité et l’intensité de leur expression, une source forte d’émotions toujours renouvelées.
L’or de Byzance n’est pas ostentation, il porte simplement la vibration grave, généreuse, extatique, des chants orthodoxes.
-Les plis de la robe du Christ, du tympan intérieur du Narthex de Vézelay, ne sont pas maniérisme, mais expression vivante d’une évanescente parole portée par les ondes de ces plis. Quelle grâce, quelle sérénité dans la douceur lourde de cette immense main droite ouverte.
-La fraîcheur des peintures Mozarabes semble garder encore la force des signes primordiaux véhiculés depuis les grottes ornées; le triangle est une montagne, les ondes sont de l’eau...
La croix n’existait-elle pas, bien avant le Christ ?
Toute l’iconographie symbolique de ces époques, pour peu que l’on veuille bien la débarrasser de la complexification des exégèses, véhicule ce qui, depuis le fond des âges est la préoccupation première de l’humanité. Elle constitue le conservatoire des repères essentiels qui jalonnent l’histoire. Ainsi la croix n’existait-elle pas, bien avant le Christ, alors qu’elle indiquait le repérage des solstices et équinoxes, confirmant la symbolique solaire du christ s’il en était encore besoin?
Un signe, tout simplement primaire, peut être le support de méditations infinies. Qui ou quoi, fait que la main, le granit, la pensée émanant du cerveau, sont issus de ce premier instant et de cette même matière des origines. Y a-t-il un début, y a-t-il une fin ?
Au delà de la religiosité s’est construit en moi un état de conscience du sacré.
Je ne prétends certes pas apporter de réponses, mais simplement magnifier la fascination que me procurent ces réflexions élémentaires.
Je ne suis pour autant, pur esprit, ni ne prétend être métaphysicien, tout au plus, parviens-je à me poser quelques questions, à m’émerveiller avec Hubert REEVES lorsqu' il nous dit :
<< Les neurones prennent conscience de ce qu’ils sont, quoi de plus émouvant >>
à méditer avec KALIL GILBRAN lorsqu’il écrit:
<<Aujourd’hui n’est que le souvenir d’hier, et demain le rêve d’aujourd’hui. Tout est fixé dans les limites de ce premier instant qui sema les étoiles dans l’espace >>
et encore avec ATTAR, ce merveilleux poète Persan du XIII° siècle:
<< le temps naît de notre attachement aux choses qui périssent>>
Voila ce que confusément je tente d’exprimer.
De la figuration, de l’abstraction, je ne sais, quelle importance?
Au delà de la religiosité se construit en moi un état de conscience du sacré.
A notre époque où la physique cosmique, probablement encore balbutiante, jette à la face de l’humanité des questions de plus en plus nombreuses à rester sans réponse, je me surprends souvent à penser que mes prédécesseurs si illustres, avaient eux, bien de la chance à célébrer la nature avec cette sérénité que leur procuraient les certitudes de la religion.
Mais comme le dit le physicien, Michel CASSÉ :
‘’Si loin, est le Dieu des Chrétiens que la terre tombe entre les mains des physiciens.’’
Il m’a fallu un long parcours pour entrapercevoir qu’il n’y a ni liberté, ni existence sur le plan moral ou métaphysique, sans l’acceptation, sans la recherche de cette connaissance enfouie au plus profond de notre inconscient.
Nous ne sommes qu’un congloméra d’infimes particules qui, sans le Cosmos, n’auraient jamais existées…
Mais si ces infimes particules n’avaient pas fini par acquérir la conscience de leur existence, le Cosmos existerait-il ?
l'Art pour l’Art n’exprimera jamais que le ”petit moi“
Longtemps, mon regard, quelque peu nostalgique, s’est tourné, durant mon premier demi siècle d’existence, vers mes origines Siciliennes et, baignant dans ce syncrétisme Gréco Islamo Chrétien si caractéristique de cette ile, je côtoyais tout à la fois, les ors de Byzance, les colonnes Doriques et les poèmes de Mujbir Ibn Ibrahim.
Mais, désormais au delà de cet héritage, seul m’importe une chose : retrouver le regard de nos très lointains ancêtres, aux confins du paléolithique, qui, la nuit tombée, contemplaient fascinés, j’en suis convaincu, cette multitude de points brillants dans le ciel, attendant le retour d’un soleil qui jamais ne manqua de revenir…
M’arrachant, pour autant que faire se peut, tout autant du rationalisme triomphant que de la religiosité primaire, il convient néanmoins de ne pas sombrer dans l’Art pour l’Art qui n’exprimera jamais que le ”petit moi“, pour que, enfin puisse être osée l’approche de l’expression d’un Grand Tout qui enferme à jamais le mystère de l’ Etre.
De la figuration, de l’abstraction, je ne sais, quelle importance?
Faute de tout enfin comprendre, vient alors le temps de peindre.