Des tarifs des syndics de copropriété trop élevés
Beaucoup de copropriétaires se plaignent des prestations de leur syndic de copropriété qui se montrent très ingénieux lorsqu’il s’agit de contourner la loi Alur. En effet celle-ci est sensée encadrer les tarifs des syndics et gestionnaires de bien mais dans la pratique on constate de nombreux abus induisant des frais de copropriété de plus en plus élevés.
L’Association de défense des consommateurs Que choisir ainsi que l’Association des responsables de copropriété font le même constat : les tarifs des grands syndics sont de plus en plus élevés et il est urgent d’agir pour parer à ces hausses jugées comme abusives par les propriétaires de logements détenus en copropriété. Les grands cabinets de syndics immobiliers comme nexity, Citya, Loiselet et Daigremont , Foncia et Immo de France sont ceux qui sont le plus souvent mis en cause par cette spirale de hausse des tarifs de gestion immobilière.
Les copropriétaires attendaient beaucoup de la loi Alur et de l’application de la nouvelle règlementation en matière de tarifs de gestion des copropriétés. Aujourd’hui détenir un logement en copropriété coûte de plus en plus cher car bon nombre de syndics facturent aux copropriétaires un nombre croissant de services particuliers qui ne sont pas incluent dans le forfait de base. Les syndics et professionnels de la gestion immobilière ne cessent de contourner avec beaucoup d’ingéniosité la règlementation en vue d’imaginer de nouveaux tarifs pour gonfler la facture des copropriétaires.
En principe le contrat de syndic type compris dans la loi Alur, est entré en application en juillet 2015. Mais depuis cette date les copropriétaires n’ont cessé de faire les frais des hausses de tarifs de syndic car les prestations comprises dans les forfaits sont en constante diminution. Chez Citya , les forfaits ont ainsi affiché une hausse de 32.8%, 26.2% chez Nexity et 37.7% pour Loiselet et Daigremont. La hausse n’a été que de 2.9% dans les cabinets Immo de France mais le nombre de prestations a été réduit. Chez Foncia, la hausse n’est que de 1.7% mais les prestations extra forfaitaires et les frais privatifs des copropriétés ont subi des augmentations importantes. Le constat est identique chez un grand nombre de copropriétaires excédés par une situation qu’ils considèrent comme abusive. Si le législateur veut réellement mettre fin à cette explosion des coûts pour les copropriétaires, il est urgent de proposer un autre dispositif juridique permettant de lutter efficacement contre ces hausses de tarifs.