L’économie bleue : une thématique d’investissement encore méconnue…

Mis à jour le 03.02.21
logo-square

Alors que notre planète n’en finit pas de battre des records de températures, se préoccuper des océans et de leurs ressources est plus que jamais primordial. Et pour cause, ils absorbent plus de 90% de l'excès de chaleur résultant des activités humaines

Publié le 18 janv. 2021 à 9:01Mis à jour le 18 janv. 2021 à 10:05

Les océans recouvrent 71% de la surface de la terre. Ils produisent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 25% des émission de CO2 mondiales². A ce titre, chaque être vivant qui peuple les océans joue un rôle précieux dans cet écosystème fragile. Les baleines, par exemple, contribuent à nourrir par leurs déjections le phytoplancton qui produit de l’oxygène et absorbe à lui seul quelques 37 milliards de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de quatre forêts amazoniennes2.

Mais ce n’est pas tout : non content de constituer une incroyable pompe à carbone, les océans contribuent à nourrir l’humanité et participent pleinement à l’économie mondiale. Selon les anticipations de l’OCDE, la contribution annuelle des océans au PIB mondial est actuellement de l’ordre de 1 500 milliards de dollars et devrait atteindre 3 000 milliards en 20303. A cet horizon, les besoins annuels additionnels de la population mondiale se chiffrent à 30 millions de tonnes de poissons. En parallèle, la production d’énergie provenant de l’éolien offshore devrait être multipliée par 15 d’ici à 20 ans4.

Après avoir lancé l’année dernière un ETF5 sur le thème de l’économie circulaire, qui vise à limiter le gaspillage des ressources et la production de déchets, la filiale de gestion d’actifs de BNP Paribas s’intéresse aujourd’hui à l’économie bleue (Blue Economy) et vient de lancer un ETF répliquant un indice sur cette thématique.

Pour s’engager dans cette thématique qui répond à l’objectif 14 de développement durable de l’ONU (« conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable »), ECPI, le fournisseur d’indice italien choisi par BNPP AM, a repris la définition de la Banque mondiale qui définit la Blue Economy comme « l’utilisation durable des ressources océaniques en faveur de la croissance économique, l’amélioration des revenus et des emplois, et la santé des écosystèmes océaniques ». L’idée est ici d’associer étroitement les notions de protection et d’investissement de manière à préserver cet élément vital qu’est l’océan tout en permettant aux populations de mieux vivre et se nourrir. Cet indice couvre différents secteurs liés à l’économie bleue comme les énergies maritimes renouvelables, les biotechnologies ou encore le tourisme.

 

C’est la raison pour laquelle se retrouvent dans cet indice - ECPI Global ESG6 Blue Economy Index - des entreprises dédiées à l’écotourisme, à l’éolien offshore et à la biotechnologie maritime, mais aussi à la pêche et à l’aquaculture ou au transport maritime. A noter que cet indice est construit sur la base d’une approche ESG sélective visant à exclure toutes les valeurs dotées d’une mauvaise notation ESG ainsi que toutes celles relevant des secteurs de l’armement, du tabac, du charbon et de l’extraction non conventionnelle de pétrole et de gaz.

Cet indice équipondéré, composé de 50 valeurs, privilégie les sociétés luttant contre la pollution (26% du portefeuille), avec notamment des participations dans Veolia Environnement, West Management. Le thème de l’énergie est également à l’honneur (24%) avec des noms tels que Vestas, EDP (Energias de Portugal), EON ou Iberdrola, à égalité avec le transport maritime (24%) où l’on retrouve par exemple la société AP Moeller Maersk. La pêche représente 18% du portefeuille, l’activité côtière 8%. Par zone géographique, les Etats-Unis arrivent en tête avec 18% du portefeuille, talonnés de près par le Royaume Uni (10%), le Japon (10%), la France (8%) et divers pays scandinaves, historiquement très présents dans les activités maritimes et portuaires.

Les investissements réalisés dans les fonds sont soumis aux fluctuations du marché et aux risques
inhérents aux investissements en valeurs mobilières. La valeur des investissements et les revenus qu’ils génèrent peuvent enregistrer des hausses comme des baisses et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas l’intégralité de leur placement.

Partager cet article
Tous les articles